
Voici deux poèmes, écrits à un mois d'intervalle, sur le thème du couple...
LOUP
ce matin a cessé au retour des sous-bois
comme un oiseau mort-né fermait ses ailes blanches
le hurlement sans fin des amants d'autrefois
les arbres soulagés inclinèrent leurs hanches
ne restera plus d'eux qu'une vague rumeur
un élan passager d'un cargo sans marin
une lettre oubliée criera toutes les heures
comme un loup égaré au milieu des dauphins
ce matin a cessé au réveil des nuages
comme une cerise abandonnait son noyau
le souffle doux-amer des serments sans présage
que les amants soumis s'échangeaient sans réseau
ne sachant plus dire que par râles informes
leurs sentiers décousus froissés comme une veste
ils tombèrent muets aux genoux las d'un orme
et sur le lierre frais se quittèrent sans reste
comme un oiseau mort-né fermait ses ailes blanches
le hurlement sans fin des amants d'autrefois
les arbres soulagés inclinèrent leurs hanches
ne restera plus d'eux qu'une vague rumeur
un élan passager d'un cargo sans marin
une lettre oubliée criera toutes les heures
comme un loup égaré au milieu des dauphins
ce matin a cessé au réveil des nuages
comme une cerise abandonnait son noyau
le souffle doux-amer des serments sans présage
que les amants soumis s'échangeaient sans réseau
ne sachant plus dire que par râles informes
leurs sentiers décousus froissés comme une veste
ils tombèrent muets aux genoux las d'un orme
et sur le lierre frais se quittèrent sans reste
Séb, 7 janvier 2004
WEEK END
c'est un hôtel surpris en sa pleine tempête
la pinède alentour s'époumone et s'effrite
comme un prince maya égrènerait ses rites
un couple voltige dans sa chambre fluette
quand l'aube en silence éveille ses douces armes
au bord d'un ruisseau qui corbillard sans amant
traîne ses souvenirs comme un homme ses larmes
le couple dans son lit recoud ses jurements
le ciel fond ses refrains et ses oiseaux leurs fientes
sur le toit de l'hôtel enrhumé de soleil
lorsqu'à midi l'on sert en rafales saignantes
vapeurs sous porcelaine au milieu des abeilles
l'après-midi se dresse en ses haillons de soie
et le soir apparu chacun rentre chez soi
c'est un hôtel surpris en sa pleine tempête
la pinède alentour s'époumone et s'effrite
comme un prince maya égrènerait ses rites
un couple voltige dans sa chambre fluette
quand l'aube en silence éveille ses douces armes
au bord d'un ruisseau qui corbillard sans amant
traîne ses souvenirs comme un homme ses larmes
le couple dans son lit recoud ses jurements
le ciel fond ses refrains et ses oiseaux leurs fientes
sur le toit de l'hôtel enrhumé de soleil
lorsqu'à midi l'on sert en rafales saignantes
vapeurs sous porcelaine au milieu des abeilles
l'après-midi se dresse en ses haillons de soie
et le soir apparu chacun rentre chez soi
Séb, 6 février 2004
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