vendredi 30 mars 2007

Demain PARIS !!


Non, non, ANOTER ne vous livre pas en totale exlu les numéros de l'Euromillion. Même si on aurait pu, hein, vu qu'on est tous des poètes en connection constante avec les dieux et que parfois on les aide à choisir le pauvre hère qui touchera le pactole et ira se faire dorer la pillule.
Mais là non. Pas envie, en fait. Trop occupés !

Parce que... on y est, ayé !!! Demain matin, hop, tous les anotiens et anotiennes, dans le train stylos en mains, marque de l'oreiller sur la joue, à la conquête de Paris !!

On va visiter plein de choses (bon, ok, on va voir que des écrivains morts et enterrés, mais quand même !), on va traquer l'inspiration comme des sauvages une gazelle en liberté, et on va revenir les sacs blindés à ras bord de textes que la postérité étudiera avec gourmandise (et goût, cela va sans dire!).

Au programme : Père Lachaise, Panthéon, Maisons de Balzac et de Hugo (vous savez, les deux petits joueurs auxquels ANOTER a tout appris), musée de la vie romantique et musée des Lettres et Manuscrits.
On déposera aussi, naturellement, nos chefs d'oeuvre à la Bibliothèque Nationale, histoire que les chercheurs du futur ne viennent pas se perdent à Nancy et qu'ils aient tout sur place.

- Mais Séb, tu t'es endormi sur le clavier ou quoi ?
- Hein... heu... oui, je crois, tu vas rire j'ai rêvé qu'on étudiait nos textes dans le futur et qu'on avait tout appris à Babar et Gogo..; non, Balzac et Hugo !

Et demain, naturellement, frais et dispo dans le train !
ANOTER.
source image : http://fr.franceinns.com/ile-de-france/paris/

pour Elle


ombre passante

Une ombre a soufflé sur ton sourire
Et la chandelle de la vie a
vacillé comme un pont où dansa
le mistral en robe de saphir



Ton oeil où l'océan et se jette
et renaît où les anges se mirent
se ferme sans livrer de recette
et ta peau d'or claironne un soupir


ton pas sur l'herbe où l'air te fredonne
tend vers l'azur un bras conciliant
et mes yeux si tristes t'abandonnent
quand tu fuis lumineuse en rêvant

Séb.

jeudi 22 mars 2007

texte de Séb sur "Dire la ville"

source image : http://www.photos-depot.com/photo-jpg-841.htm

Le mur le long du trottoir : Tiens, la demoselle d'hier semble malheureuse. Celui qui l'accompagnait est passé tout à l'heure, il avait l'air normal pourtant.

Le bouleau : Arrête de t'occuper des affaires des autres, t'es lourd.

Le lampadaire : Moi, je ne vous saoûle pas avec tous les soutiens-gorges nouveaux que je vois chaque jour.

Le mur : On t'a pas allumé toi, alors mets-la en veilleuse.

Le lampadaire : Oh moi je disais ça... c'était pour éviter de me plaindre de cette SALOPERIE de clebs qui me PISSE ENCORE DESSUS !!!

Le bouleau : Je ne comprends pas qu'un mur puisse être si ouvert aux humains, qui ne servent à rien, et fermé à ses congénères objets.

Le mur : J'ai du respect pour les mains qui m'ont élevé, moi, Monsieur le Bouleau qui ne sert à rien non plus, soit dit en passant.

Le bouleau : Tu as dû être humain dans une autre vie.

Le lampadaire : Et moi roue de bagnolle, SALETE DE CHIEN !!

Le bouleau : Et moi dans la prochaine, je serai peut-être... bureau ou chaise, qui sait ?

Le mur : Pas de bol. Tu supporteras les culs et les coups de poings. Au moins, quand tu es mur, tu vis allongé de tout ton long, comme un géant fatigué. Alors que toi, là debout, avant de vivre une passion folle avec un sous-main ou une jupe froissée, tu prends racine et le vent menace de te couper en deux. Sans parler des bestioles qui te rongent !

La vitrine : C'est dingue le nombre de mochétés qui viennent s'admirer en moi. Je vais faire la grève des reflets. Ou simplement refléter les bonnasses.

Le lampadaire : Toujours aussi sympa ce jeune homme.

Le mur : Oh ça, c'est la nouvelle génération, elle ne respecte plus rien. L'autre jour...

Tous les autres : ON SAIT !!

Le mur : Ah ? Je vous ai racontés ?

Le bouleau : Oui, un marteau s'est échappé de sa caisse à outils, parce qu'il s'était pris le bec avec une famille de clous et il n'était pas trop bien ce jour-là à cause d'une rupture récente avec un manche - une histoire à la con, en plus - et il est venu se défouler sur toi quand le manoeuvre l'a balancé de tristesse et de rage. C'est bon, tu t'es assez plaint depuis une semaine !

La vitrine : Oui, faut renouveller ses rengaines. C'est ce que je répète aux vendeuses, mais elles ne comprennent rien, ces connes.

Le trottoir : AÏE !!!!

Le lampadaire : Tiens, il parle, lui ?

Le mur : Faut croire. Je l'avais jamais entendu. Ses cris sont toujours étouffés par les bottes, les baskets, les talons-aiguilles, voire les moquassins... Bin qu'est-ce qui se passe l'ami ?

Le trottoir : Y se passe que mon goudron est un train de chauffer !! ça tremble sous moi !

La vitrine : Oh bon dieu oui ! Je sens les vibrations ! Je me fends !

Le mur : Faut que je tienne ! Je ne veux pas mourir si jeune !

Le bouleau : Oh mes racines ! Vous frétillez, mais tenez bon !

500 ans plus tard, même endroit :

Le Guide : C'est donc ici qu'il y eut deux éruptions du Vésuve, une en l'an 79 de notre ère et l'autre, dont vous voyez ici les vestiges, il y a 500 ans... Cette cité, à cette époque, croyait dominer le monde, puis en quelques minutes, hop, plus rien... Les cendres ont tout recouvert, comme en l'an 79, et nous pouvons aujourd'hui découvrir ce que fut la civilation de nos ancêtres; c'est à dire, pas grand chose... Espérons que nos villes auront quelque chose à proposer aux générations futures...

Séb.

cadavres exquis


source image : http://www.hammerfonts.com/normal/article.php3?id_article=27

Les mamelles poilues des immeubles dégainent des baisers
Mais l'heure n'était plus aux palabres : BAATAAAAIIILLE !!
moi pas- pourquoi pas toi

moi oui - pourquoi pas lui

moi non - pourquoi non ?

Mais elle pendait au bout de ses yeux, la terrible grille ensanglantée

C'était terminé, plus de faim ni de soif, seule l'envie de dormir...


Quand tes yeux fleurissent comme un volcan,
J'avais une telle migraine que j'avais l'impression que mon cerveau allait s'échapper par mes narines
Et elle extirpa d'un regard mon coeur meurtri

Tu m'en voulais de chanter ça
un truc mielleux, un truc pour deux comme t'en veux pas
Mais alors, dans la nuit noire surgit une espèce de... comment dire ?

ANOTER.

texte de GOTAD sur le thème "dire la ville"


(une foule est assise dans un autobus. Une femme perdue dans cette foule silencieuse prend soudainement la parole)

Armelle : Mon nom est Armelle Dugenou, dite « La Ville ». Vous vous demandez peut-être pourquoi ce surnom étrange… Eh bien voilà : (elle se lève de sa chaise et clame très fort) LA VILLE ! (elle se rassied) Voilà… Je dis « la ville ». C’est con, hein ?

La foule (chaque membre, alternativement) : Mais enfin… Qu’est-ce qui lui prend ? Elle a dit quoi ? Faites-la enfermer ! J’ai pas entendu. Vous n’y pensez pas ! Jamais je n’ai entendu une telle stupidité. Ce qu’il ne faut pas entendre… Moi j’ai beaucoup aimé, ça sonnait bien ! Bis !

Armelle : Les réactions sont très variées, d’une fois sur l’autre… C’est toujours intéressant à observer. Bon, des fois, ça tourne mal, hein : l’autre fois, un type n’a pas supporté, et s’est senti obligé de me filer un coup de poing au visage. La fois d’avant, ça a déclenché une crise chez un épileptique. La plupart du temps, les gens ne comprennent pas : ils me regardent en souriant bêtement, ils ont l’air d’attendre la suite… Ils s’attendent sûrement à un spectacle de rue, ou à un discours philosophique sur l’esprit de la ville, à la mode Grèce antique. Ou bien ils croient que leurs oreilles ou ma bouche ont fait défaut, que j’ai toussé bizarrement, ou que je me suis étranglée alors que j’allais leur demander un renseignement. Ils me prennent pour une folle, ou bien croient que je me moque d’eux, que j’ai eu cette idée pour évacuer mon stress après une journée difficile… Fabulations que tous ces pronostics hasardeux : je dis « la ville », rien de plus ni de moins. Je me complais dans cette simple énonciation dépourvue de sens, d’objectif autre que dire la ville. Voyez plutôt : (se penche vers une femme poussant un landau et rugit) LA VILLE ! (la femme sursaute, s’enfuit avec son landau en jetant des regards effrayés derrière son épaule)

Homme 1 : Madame, c’est la seconde fois que j’assiste à votre… (sourit) performance, et je dois vous dire, j’aime beaucoup ce que vous faites !

Homme 2 : Mademoiselle, c’était tout bonnement… époustouflant ! Je dirige une compagnie de théâtre, et le fait est que j’aimerais beaucoup travailler avec vous, afin d’exploiter vos talents… (sourit) originaux. Voici ma carte ; réfléchissez-y, et appelez-moi !

Armelle : Voilà… Des fois, ça se passe comme ça. Je ne sais pas trop ce que je dois en penser. Peut-être que je devrais arrêter de dire « la ville »… Un jour.

Homme 3 : (déboule sur la scène, le regard fou, et hurle) LES CCCAROTTES SONT CUITTTTES !!!

Armelle (une larme à l’œil) : Mon… Mon héros !

Voix off : Ils vécurent relativement heureux, et eurent beaucoup, beaucoup d’enfants très, très bavards.

GOTAD.

mardi 13 mars 2007

Chanson pour Babou (même à l'autre bout de l'Europe)


Signaux d'Amour

On t’envoie des signaux d’amour
Mais tu ne les vois pas
Me dit une petite voix
Dans un bar où l’on court

Des signaux venus de l’autre monde
J’en reçois chaque nuit
Ils sont des milliers en ronde
A me poster leurs colis


Parle aux vivants de nous
De nos histoires de notre solitude
Sans qu’ils te prennent pour un fou
Tu es medium nous la multitude


J’écoute et je transcris
Comme un scribe sur le Nil
Les plaintes de ces proscrits
Et tout en moi s’annihile


Mais ces signaux d’amour
Quelque soit la messagère
Restent pour moi toujours
Le plus doux des mystères


Et la foule en traînée compacte
Egrène ses projets
De soirées ou de vie plate
Et j’observe muet


Ces regards où sans doute
Quelques mots d’amour
En perdition ou en déroute
Siègent orphelins sans retour


Car leurs signaux d’amour
Quelque soit la messagère
Restent pour moi toujours
Le plus doux des mystères


Je ne sais pas les filles
Essayez les colombes
Pour peut-être une nuit
Me faire quitter les ombres


J’imagine qu’un sortilège
Est sorti d’une bouche aux yeux bleus
Dans une ancienne vie faite de privilèges
Car je vous le dis au fond des yeux


Tous ces signaux d’amour
Quelque soit votre messagère
Restent pour moi toujours
Le plus doux des mystères


Alors comme un bandit
Qui fuit sur les routes
Je passe mes nuits
A rêver de vous toutes


Nuit du 7 au 8 mars 2007, pour Barbara.
Séb.

lundi 12 mars 2007

texte de Séb qui entend ce que pensent les autres... argh !!!

Au début, je demandais aux gens de répéter, parce que, généralement, j'avais cru entendre un jugement négatif à mon sujet. Celui qui revenait le plus souvent : Qu'est-ce qu'il est gros, ce petit !
Mais comme on s'étonnait et me jurait n'avoir rien dit, très vite, vers 5-6 ans peut-être, j'appris à vivre avec ce que j'appelle ma "seconde ouïe".

A l'âge adulte, naturellement, c'est devenu un jeu d'enfant pour séduire et faire jouir. Mon carnet d'adresses et de rendez-vous est plein. Je pourrais même en vivre, je pense. Mais non. Mon métier de carrossier me suffit amplement ; au moins les caisses jactent moins que les gonz. Et elles ne papottent pas en silence non plus - le bonheur.

J'ai très vite compris que je pouvais tirer profit de ce don de la nature, comme la fois où j'ai demandé une augmentation à mon patron et que lui pensait à sa prochaine liquidation judiciaire dont personne n'avait entendu parler... ou penser. Je lui remis donc ma lettre de démission et j'ai pu signaler à l'employeur suivant que j'étais capable de voir quand une boîte allait mal et que je pourrais, à plus ou moins long terme, le conseiller.

Mais cette seconde ouïe me sert surtout à parler avec ma femme - enfin, quand je dis ma femme, je veux dire celle avec laquelle j'ai fait des gosses, pas celles avec qui je passe des moments sympas - et à éviter qu'on se prenne la tête pour rien (comme c'est toujours le cas, au final, qu'on parle de la couleur des rideaux ou qu'on lance un bon vieux débat sur le mélangisme). Parfois, paradoxalement, je dois faire exprès de trouver des sujets de dispute, histoire qu'elle ne se doute de rien, et qu'elle continue à me considérer comme un mec normal, c'est-à-dire totalement immature, incohérent, et qu'elle devra couver jusqu'à la fin comme ses propres mômes. Moi, ça me va.


Avec le temps, j'ai même appris à domestiquer ces antennes inivisbles. Je m'en sers quand bon me semble. Je les active quand le besoin ou l'envie s'en fait sentir, par simple désir de le faire. Je n'ai parlé à aucun des psys que les profs et les parents, à l'adolescence, m'ont obligé à aller voir parce qu'ils s'inquiétaient de mon "extrême sensibilité" aux choses. Tu m'étonnes. Ma mère attendait ces rendez-vous, quand c'était elle qui me conduisait, pour aller picoler au bar du coin de la rue, et mon, père, quand c'était son tour, allait rejoindre sa maîtresse totalement docile. Bref, ces psys n'ont jamais rien relevé de particulier chez moi, même pas que je jouais avec eux une partie d'échecs dont ils sortaient toujours mats sans avoir eu conscience de s'être assis devant l'échiquier. Je connus très vite leurs raisonnements pré-conçus, et même leur vie privée aussi triste, souvent, que celles de leurs patients.
Du reste, ils auraient pu lire moult et moult livres qui, depuis que l'Homme a troqué ses plumes contre une seule à tremper dans un encrier, qui présentent, parfois très clairement, ces capacités cognitives si rares. Mais non, ils ne se sont doutés de rien.
J'ai essayé de trouver sur l'Internet des personnes comme moi mais entre les fous, les mythos et les petits malins, j'ai conclu que j'étais le seul dans ce cas. Peut-être un homme par siècle. Moi. Le bol. Un carrossier sans rien de particulier, si ce n'est une vie adultérine qui confine, de plus en plus, à la simple routine.
Récemment, j'ai eu un accident de voiture, parce que, pour la première fois, j'étais parvenu, en me concentrant très fort, à entendre ce que pensait l'homme politique qui passait à ce moment à l'antenne. D'habitude, au téléphone, sur Internet, à la télé ou à la radio, je n'entends rien de plus que ma femme. Je dois être en présence de l'autre. Mais cette fois non. Je me souviens parfaitement du choc que j'ai ressenti en entendant penser cet homme-là, mais plus du contenu. Car à ce moment-là, je percutais un camion et plongeais dans le coma.
Aujourd'hui, un mois plus tard, nous sommes à quelques jours de l'élection et je suis incapable de me souvenir de ce que j'ai entendu, ni de le réentendre car mon don... a disparu.
Et si je devais servir à quelque chose dans ce monde ? Pour cela, il va me falloir retrouver ces antennes et, le cas échéant, parvenir à empêcher des drames...

Séb.

nouveaux cadavres exquis


source image : http://conservatoire-des-ecritures.over-blog.com

C'est devenu un rituel : au début de chaque atelier, hop, ça nous prend, on fait deux cadavres exquis (sans homicider quiconque, notez bien).

Et le plus surprenant, c'est qu'on parvient à faire du sens sans se concerter ! Si quelqu'un a une explication, une théorie quant à quelques ondes invisbles d'inspiration qui volèteraient comme ça, l'air de rien, en 118 les mercredis à 18h, je suis preneur !

NUMERO 1 :

Plus les jours avancent et plus je me sens las de cette vie car

Du lundi au dimanche, dans ce désert aride je suis son ombre meurtrie

le couinement de ma dépression sublime l'éclat subliminal de l'existence

, dit Matthieu en soulevant furtivement le rabas pour lire ce qui avait été écrit avant lui

le tout sans savoir précisément quand tout avait commencé et quand tout finirait enfin

et la jeune fille arriva un cahier sous le bras

je peux choisir de le faire ou de ne pas le faire.

NUMERO 2 :

Au bord d'un fleuve très large où il aimait se baigner s'ébrouait un hérisson peureux

OH MON DIEU MAIS QU'EST-CE QUE C'EST QUE çA ?!!

Regarde la lumière là-bas, et ferme les yeux... Alors ça l'a fait ?

Ce gros orteil aux cheveux tout sales me donne mal au coeur à en vomir

Je saute donc sur ma mobylette et fonce au Monoprix m'acheter des BN

Et maintenant, je fais quoi ? demande le nouveau-né.

Jouer à tricher n'est pas jouer
Jouer à vivre heureux n'est pas jouer
Vivre heureux, quel bonheur !!

ANOTER.

jeudi 8 mars 2007

compte-rendu de hier et quelques bons plans

Salut,

Grosse actu pour ANOTER hier, les stylos et les neurones ont grésillé tellement y avait de choses.

Pour commencer, dame Cyrielle nous a lu un début de nouvelle fascinant. Une demoiselle veut se suicider mais arrivée sur le pont elle constate qu'une autre a eu la même idée et qu'elle a été plus rapide qu'elle pour sauter, donc que fait-elle ? Elle balance son sac par dessus le parapet et elle assistera à son propre enterrement ! Que s'y passera-t-il ? L'imagination de Cyrielle nous le dévoilera prochaînement !

Petit conseil de lecture : le roman intitulé Petits suicides entre amis, absolument GENIAL !

Ensuite, on a évoqué quelques bons plans :

1) concours d'écriture ENVIE D'ECRIRE àdécouvrir d'urgence sur http://www.jeunesse-sports.gouv.fr/jeunesse_2/les-loisirs-educatifs-les-pratiques-culturelles_146/soutien-aux-pratiques-culturelles_180/envie-ecrire_234/envie-ecrire_109.html
c'est le ministère de la culture qui l'organise et vous pouvez adresser vos romans et vos recueils de poèmes (mais aussi vos albums de BD) en suivant les indications indiquées. Donc à vos plumes, les Loulous !

2) NANOU : nous ne pouvons que vous conseiller, jeunes ou vieux gens qui aimez écrire, imaginer, en un mot créer, d'aller sur ce site : http://ecriturecreative.over-blog.com/
si vous cherchez un atelier d'écriture en ligne super sympa et bien tenu.
ou il y a aussi ce yahoo groupe (dont le fonctionnement m'échappe encore un peu, mais bon on y croit !) : http://fr.groups.yahoo.com/group/ecriturecreative/

3) ANOTER va participer fin avril, aux côtés de l'association Légendes Urbaines qui organise cette manifestation, à un Festival à la MJC du Haut-Du-Lièvre du 23 au 27 avril 2007. Nous écrirons très prochainement des mini pièces de théâtre sur le thème "DIRE LA VILLE" et ces textes seront lus ou joués par des étudiants (pour l'instant à trouver, mais on y croit aussi !)
contact : Lucie : 0685598698@orange.fr
Fanny : 06 26 71 09 16

Ensuite, après toutes ces bonnes choses, et quelques précisions quant au voyage à Paris qui approche (31 mars/1er avril), nous avons écrit. Eh oui, nous retombons toujours dans nos travers. Lol.
Pour commencer, deux cadavres exquis qui seront mis en ligne prochainement.

Puis ce fut menu au choix :

A) écrivez d'après cette photo (merci NANOU) :

B) Imaginez que vous êtes invisible (au sens propre ou au sens figuré)

C) Imaginez que vous pouvez entendre ce que pensent les autres.

Voilà, that's all falks pour aujourd'hui,
ANOTER.

mardi 6 mars 2007

coucou


Voilà, c'est moi, Séb.
Histoire de se montrer un peu quand même!
S.

lundi 5 mars 2007

au sujet de la Fin du Monde

(source image : http://bd.livres.poesie.nanook-world.com/article.php3?id_article=159)

La Fin du Monde est prévue pour ce soir. Ils l'ont annoncée ce matin à la radio. Les cons. Ils auraient mieux fait de ne rien dire et hop on se serait tous envoyés en l'air entre la goutte et la météo. Là, c'est le bordel, vraiment.
Les réseaux sont saturés. Presque plus de lignes téléphonique, les cyber cafés sont pris d'assaut, quand les propriétaires n'ont pas fui, les autoroutes peinent à supporter le poids des véhicules. En plus, il fait une chaleur de chien. Les cons. Feraient mieux de rester chez eux, de se faire une réussite ou un solitaire sur leur ordinateur, d'aller se promener une dernière fois là où il n'y a personne - sur une plage ou au milieu des arbres - ou même, soyons fous, de se jeter d'une falaise s'ils ont à ce point peur de ce qui va arriver ce soir. Mais non.
Ils rejoignent leur famille ou leur amour de jeunesse à l'autre bout du pays, ils tentent même parfois de les appeler en roulant - mais eux ne sont pas joignables, parce qu'ils cherchent eux-mêmes à joindre d'autres personnes. Feraient mieux de tous niquer une dernière fois avec le premier venu, au lieu de perdre leur temps dans les embouteillages. Les cons.

Faut causer des médias aussi. Pas tous à foutre dans le même sac, pour une fois.
Il y a les chaînes de télé et les stations de radio qui, carrément, n'émettent plus ou ont choisi de diffuser, ce qui est sans doute pire si l'on pense aux personnes grabataires qui n'ont plus la force de se lever pour aller éteindre le poste quand le personnel a foutu le camp, de diffuser donc, et en boucle, un bon vieux Derrick ou le dernier album de Lara Fabian.
Il y a aussi les stations qui n'y croient pas et font comme si de rien n'était - quoique les émissions prévues en direct aient été supprimées au profit de programmes enregistrés. Moi, je prends le pari que c'est encore un jeune stagiaire même pas payé qui est chargé de rester derrière ses platines, jusqu'à ce que mort s'ensuive, tandis que les chefs fuient sur les routes avec une malette sous le bras. Mais bon, ces stations sont ultra-minoritaires. Il n'y en a qu'une, en fait.
Enfin, il y a celles qui ont "bouleversé leurs programmes pour couvrir l'Evénement", comme ils disent, politiquement correct oblige, pour ne pas dire "émissions spéciales avec envoyés spéciaux, invités en plateau, et tout et tout, jusqu'à la Fin du Monde, qui est prévue pour ce soir, en fait, à 20h10, oui, juste avant "Plus belle la Vie", on a vraiment pas de chance !" C'est plus court de dire juste "l'Evénement".
Les envoyés spéciaux sont comiques - comme des pantins à qui on aurait arrachés leurs fils. Je m'explique. Un pantin, tu vois, ça ne réfléchit pas, bin non, pas besoin. Parce qu'il a un mec, il le sait, au-dessus de lui, qui lui dit quoi faire. Comme un journaliste, on lui dit quoi dire. Mais là, le gars, il est livré à lui-même. Et il est perdu. Alors, il laisse son ego s'exprimer - oui, c'est moi qu'on écoute, bon Dieu ! moi seul ! Il pourrait avoir envie de rejoindre quelqu'un, mais non, il sait que la ménagère de moins de cinquante ans et son petit fils l'écoutent religieusement, et ça le fait kiffer comme jamais, donc il fait du pillage de la boulangerie du coin le plus grand événement qui ne se soit jamais produit. Le con. Au lieu de se dire, et de le dire au caméraman encore plus con - parce que, lui, vu qu'on ne le voit pas, il pourrait dire démerde-toi au gars avec le micro, mais non - donc au lieu de se dire qu'il ne sert à rien et avoir envie de dégager fissa, même si aucun endroit sur Terre n'échappera au Grand Final, il reste. Le con.
Les invités en plateau, tout docteurs qu'ils soient, ne peuvent que répéter qu'on ne l'a pas vue venir, que c'est comme ça, que la Bible avait raison, et voilà, bien le bonsoir, je vais prendre ma tisane et au lit.
Ils auraient mieux fait d'inviter des artistes, au moins on aurait délirer et ça aurait été une belle mort. Mais non. Face au drame absolu, encore et toujours des intellos pour nous les briser. Les cons.
(source image : http://www.flickr.com/photos/home_of_chaos/243967399/)

On repasse aussi en boucle les adieux des différents chefs d'Etats, enregistrés le plus souvent quelques jours avant, histoire de se mettre à l'abri dans quelque bunker supposé pouvoir résister à tout - même si là, les experts ont dit que non. Ils sont désolés et, pour une fois, même dans les pays les moins religieux, on recommande les âmes de nos compatriotes au Grand Bonhomme. Les plus religieux, eux, alternent entre fatalisme - n'essayez même pas de fuir, contentez-vous de prier pour laver vos pêchés plus blanc que blanc, bande de cons - et espoir (on ne sait jamais, avec deux Ave Maria et trois Chari'ah, et ça peut passer en serrant bien les fesses).

Et il y a moi.

Je savais que ce 21 décembre 2012 serait le dernier jour accordé à notre planète. Bin oui. Il suffisait de s'intéresser à la civilisaton maya pour le savoir.
Alors j'ai agi en connaissance de cause. Pendant des années j'ai travaillé, j'ai aimé, j'ai produit, je me suis reproduit même, et là, depuis un an, je claque tout : j'ai voyagé, j'ai goûté à la luxure sur tous les continnents - même en Antarctique avec une Esquimaude à la peau flétrie, mais bon, au moins j'ai coché sa ligne.
J'ai tué aussi, histoire de voir ce que ça faisait. Dans une rue de Rio, un coup de couteau dans le dos d'un passant. Je lui ai demandé si ça faisait mal de mourir - il ne m'a même pas répondu, vraiment mort pour rien. Le con.
J'ai essayé toutes les drogues aussi. Bof bof. Je ne vois pas pourquoi on en fait un si grand Eldorado. Autant t'endormir et suivre attentivement tes rêves, tu délireras pareil.
Comme je n'avais plus de liquidités, j'ai emprunté un peu à tout le monde : à une dizaine de banques, à des caïds aux zizis très longs, si j'en juge par la taille de leurs mitraillettes, à des femmes séduites mais suffisamment éloignées les unes des autres pour se croire uniques - les connes - et à des gens à qui je faisais croire que mon enfant, unique, avait la rage et qu'il fallait l'opérer d'urgence au Kenya - seul pays à réaliser ce genre d'opération, précisai-je pour être sûr d'arnaquer les plus cons des plus cons et donc, ainsi, d'avoir moins de remords.

Et nous y voilà. Encore deux minutes.
Je suis assis sur un banc. Derrière moi, des gens se sont réfugiés dans une église. Les cons. La comète ne va pas rebondir sur le clocher comme par magie. Au moins, ils sont plus silencieux que ces grands benêts qui n'ont vraiment rien compris et qui continuent de piller le centre ville, avec lecteurs dvd, consoles de jeux ou écran dernière génération sous le bras, avant de les charger dans le coffre d'une bagnolle volée chez BMW. Qu'espèrent-ils ? Les revendre ou jouer une dernière fois à PES avant la fin ?

J'ai passé ma journée à observer mes semblables, à essayer, une dernière fois, de les comprendre. Mais je n'y arriverai jamais. Ils sont trop différents les uns des autres et, surtout, trop prisonniers de leurs certitudes et de leurs instincts, pour que quiconque puisse émettre une théorie cohérente à leur sujet. C'est peut-être pour ça que le Grand Architecte, s'il existe, a décidé d'appuyer, ce soir, sur "reset". Peut-être espére-t-il qu'on sera moins cons s'il nous reconstruit avec nos cendres.
Tiens, on la voit bien la comète. Encore trente secondes et hop, salut tout le monde, on s'appelle et on se fait une bouffe là-haut. Aucune main gigantesque ne viendra la boxer. Dieu s'en branle de nous, en fait. On peut se faire violer, tuer, démembrer, ou simplement crever de faim, ça lui est égal. Preuve soit qu'il n'existe pas, soit que c'est vraiment un charlatan de la bonté.

(source image : http://www.tcsdaily.com/article.aspx?id=091106A)


Mais...

J'ai bien senti une petite secousse, mais... Elle est où la grande explosion avec laquelle on nous rabâche les oreilles depuis ce matin ? Et la lame de fonds planétaire qui devait masquer les étoiles et tout et tout ? On les voit encore.
Je me lève et vais interroger une rescapée cathodique en devanture. Un jeune homme tient encore son micro et il vient seulement de constater que l'heure fatidique est dépassée de deux minutes. Il interroge la nature du regard. Une femme court vers lui, l'embrasse à pleine bouche, et lui crie dans les tympans que Dieu ne nous a pas abandonnés, qu'il a renoncé à cet Apocalypse. Il nous a rachetés une seconde fois, à nous de ne plus le décevoir !
Un scientifique, sorti d'on ne sait où, prend alors la parole en plateau - décidément ! - et explique qu'il croit connaître la raison de cet "échec", dit-il. Personne ne relève. Tiens. L'atmosphère terrestre a sans doute sufisamment désagrégé la comète pour qu'elle ne représente plus de danger. Si ce n'est une légère secousse sismique et un tout petit tsunami de rien du tout, comme le montre à présent quelques caméras à l'autre bout de la planète.
Les gens sortent de chez eux, de leurs voitures, des lieux de culte, et se mettent à pleurer et à s'embrasser. Palestiniens et Israéliens, qui communiaient dans la prière, font de même. Les cols blancs tombent dans les bras des diseuses de bonne aventure, des putes ou des clochards.

Et moi je rejoins mon banc. Qu'est-ce que je vais dire aux gens à qui je dois tout cet argent ?
Je vérifie que mon barillet est encore chargé.
Adieu.
(source image : http://www.1000nouvelles.com/Luis/suicide.html)
Séb.

jeudi 1 mars 2007

texte de Séb sur la trame à singulariser


Le 11 août 1999, quelque part sur Terre, des destins se croisèrent, se déclarèrent, tandis que dans le ciel, le Soleil avait un rendez-vous hyper important avec la Lune.

C'était une journée pluvieuse, grise, comme au fond d'une chaussette en fin de journée. Pour la petite histoire, la Lune venait de décider de quitter le Soleil, marre de ne le voir jamais, disait-elle, toujours en contre-équipe, fais chier, je vais me maquer avec Mars ou Saturne, au moins ils me témoigneront peut-être un peu d'affection, eux. C'était le dernier rendez-vous, elle lui rendait ses affaires, ça allait être : salut, ça c'est à toi ou à la déchetterie, m'en fous, je ne te souhaite pas une bonne journée, je vais me coucher. Mais non. Le Soleil, bon gars, petit malin aussi, avait négocié, il l'avait complimentée - ses vallons, ses dunes, ses crevasses... - elle avait ri, les yeux cachés derrière un nuage, et avait dit : Bon allez, on ne va pas se quitter fâchés, ce serait dommage...
Bref, tout cela n'a aucun intérêt.

En revanche, l'intérêt de ce jour si particulier se situe dans deux boîtes aux lettres lorraines, celles de deux jeunes coeurs que le hasard avait fait se rencontrer. Ils s'étaient découverts, appréciés, puis avaient fini par être comme enchâssés - moralement du moins. L'un sans l'autre, ça n'avait aucun sens. Voilà, c'est ça, un peu comme la Lune et le Soleil.

Le jeune homme, fougueux rêveur devant l'éternel, avait donc écrit une lettre à la demoselle. Il lui y avouait son amour, penaud mais sûr de lui, et il lui promettait une union merveilleuse, sublime, bref un truc d'ado en manque, pour résumer. Elle la recevrait, cette promesse d'un amour sans pareil, le 11 août. Rien à voir avec l'eclipse, il l'avait seulement postée le 10.

Elle, de son côté, le 10, elle avait aussi posté une lettre au jeune homme, son meilleur et unique ami, avec lequel, disait-elle, rien d'autre n'était possible. Non, elle avait bien réfléchi (comme s'il était utile de réfléchir en amour !) et l'homme de sa vie, ce n'était pas lui. En fait.

Ils reçurent et lirent ces lettres simultanément, pendant que le Soleil négociait un rab amoureux avec la Lune.

Puis, après cette lecture surprise, la demoiselle fouilla encore une fois sa boîte aux lettres. Une seconde l'y attendait.
Elle se souvenait vaguement avoir écrit à un inconnu plutôt beau gosse, il y a une ou deux semaines. Eh bien, il lui avait répondu ! Oui, il désirait la rencontrer.

Quelques années plus tard, sous un beau soleil, ils se redirent oui, entourés de leurs deux petites filles et face à une homme en noir, tandis que le jeune homme fougueux, mais couillon sur ce coup-là, prenait en photo la mariée et retournait à ses chères études.

Séb.

source image : http://www.alussinan.org/

à vous

Hop un article pour rien

cadavre exquis

(Pour ces deux cadavres exquis, évidemment, les phrases précédentes étaient cachées, et la seule consigne était, si possible, d'écrire de temps en temps quelques connecteurs logiques)

Cadavre exquis n°1 :

Impossible d'avancer dans cette rue au vent trop violent

Mais quand la porte grinçait, le chat sursautait, la bougie oscillait et j'écrasai cette infâme chose

Il alla la retrouver comme chaque matin devant le puits

Dieu n'est qu'un enfant qui joue avec une fourmilière, j'en déduis donc que

et quelle violence elle mettait en déplumant le pou
let !

"Apprenez, maître Clodo, que le bonimenteur vit aux dépends de celui qui l'écoute."

Et la demoiselle aux yeux bleus partit furibonde.


Cadavre exquis n°2 :

Il m'apparut tout d'abord que la Terre était bleue comme un organe

Mais ses yeux de jeu ne suffisaient plus à transpercer son coeur

Je me sentais impuissant face à cette situation dont je n'étais plus maître alors

Elle s'en alla le coeur lourd vers la rivière

Tu as cru trouver les maux pour le blesser, détrompe-toi il t'attend derrière le buisson

Et c'est alors que l'ours violeur d'éléphants m'écrasa contre le train qui passait

Et me voilà au milieu de tout sans rien.

ANOTER.

source image : http://www.hku.hk/french/dcmScreen/lang3035/lang3035_surrealisme.htm

compte-rendu de l'atelier du dernier jour de février, soit le 28

Coucou les gens,

Hier soir, pour la rentrée, après une semaine de vacances passée à silloner les plus grandes librairies de l'Univers qui attendaient nos séances de dédicaces depuis parfois plusieurs siècles, nous avons retrouver, humblement, notre petite salounette toute mignonne de notre chère fac de Nancy.
Oui, ce fut un écart thermique non négligeable. Mais bon, ce sont les aléas d'une vie de bohème : une nuit, nous sommes le pépin super star de la Grande Pomme, adulés, nos prix Sullitzer et Goncourt sur le paletot, poursuivis par des hordes de jeunes lectrices américaines, en période d'ovulation - qui arrachent nos vêtements dans l'espoir de donner naissance à quelque génie littéraire - et le lendemain, hop, salle 118, Fac de lettres de Nancy.
Je ne cesserai jamais d'être surpris par la vie.

Bref, qu'y avons-nous fait dans cette salle hier ?
On a manqué d'originalité : on a écrit.
D'abord deux cadavres exquis pour se remettre en condition.


Puis la trame d'une histoire vraie a été donnée, et à chacun de la rendre comme bon lui semblait.
La trame était la suivante : le 11 aout 1999 (jour de ? jour de quoi, les enfants ? Jour de la dernière éclipse totale du soleil, 2 bons points à ceux qui suivent), ce jour-là donc, deux amis âgés de 17 ans, un gars et une fille, recevaient dans leur boîte aux lettres une lettre de l'autre. Ils avaient posté leur missive la veille, sans concertation.
La garçon lui avouait son amour, éternel, sublime, sincère, au-dessus de tout. En gros, à côté de cette déclaration, Roméo et Juliette, c'est un conte pour bordels en manque de hantaï.
La fille lui disait que non, en fait. Elle avait bien réfléchi et non. Ils seraient amis toute leur vie, ça oui, mais l'homme de sa vie, non, ce n'était pas lui.
Le même jour, elle recevait une lettre d'un inconnu qu'elle avait croisé dans la rue quelques semaines plus tôt, et auquel, comme toute bonne ado en manque de sensations fortes, elle avait écrit une lettre enflammée. Il lui répondait que oui, pas de problème, ils pouvaient se rencontrer
Et 7 ans après, entourés de leurs deux petites filles, ils se marriaient.
Et le jeune homme prenait les photos.

Voilà pour la trame.

Si ça tente quelqu'un d'écrire la-dessus, qu'il (ou qu'elle, les femmes aussi, après tout, savent écrire) envoie son texte à anoter54@yahoo.fr

ANOTER.

source image : http://www.infosurr.net/jeux/jouer.htm