lundi 29 janvier 2007

texte de Séb à partir de Nerval et Eluard

De l'origine des poètes et des muses, tout ça, tout ça...





















Lorsque je la vis plate et s
ublime
au coeur des t
rous noirs des temps
tout en moi chanta comme une obelisque
je riai à faire peur aux étoiles mes choses
et leurs jupes minuscules me saluèrent

car oui enfin je l'avais trouvée
cette bicoque de soie
où poser les pinceaux et dresser mes plans

elle était plate comme une limande
et souriante et jeune et éternelle
il fallut la regonfler la nourrir
vite elle devint cette orange bleue

les muses mes filles
déjà aimaient à s'y mirer
l'éclat des ondes promenait leurs sourires
que les ciels en landeaux suivaient en formation

sous les grottes en chantier
elles courraient nues et rebelles
et les lutins cabotins
au lieu de bosser ces feignasses
leur pinçaient les fesses
ils n'auraient d'autre boulot
que poètes ces escrocs croyez-moi !

puis un jour cette bicoque de glaise
devint jolie
je livrai clés en mains
à personne
hélas
tout un royaume

même la Lune en prit ombrage
ce vieil échec toujours grincheux

je rangeai mon arc et mes plans
dans mes nues secrètes

et seules les muses
insistèrent pour rester

j'abandonnai mes filles à leur
demeure
et les poètes à leurs
malheurs

depuis tout en moi chante et
ronronne quand j'écoute
sous la chandelle

leurs complaintes de saltimbanques

source image : http://www.educnet.education.fr/planeto/pedago/paysages/question%204%205%206.htm

Séb, 24/01/06

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