lundi 18 décembre 2006

poème de Guillaume

Mon nom est mélancolie


Les astres obscurs scellés sous la voûte céleste scintillent lorsque j’envisage nos
retrouvailles. Mais notre entrevue tarde et improbité et désespoir me rongent.

Devrais-je me morfondre à perpétuité ? Aucun écho ne me parvient et mes
tourments ne cessent. La grâce t’a touchée et désormais te voilà farouche et
détournée de mon lendemain. Tu as fais de moi un papillon noir dont les ailes
restent désespérément ployées. Nos affinités, nos amitiés me manquent…

Mes doigts râpés s’aventurent sur le vieux piano isolé et, par la force de ton
souvenir, une bouleversante mélodie émerge du vétuste caisson de bois. Une larme timide sillonne lentement mes pommettes opalines et vient mourir sur mes lèvres. Mon nom est mélancolie. Le tien est convoitise. Les saisons passent, pas ma tristesse. Un spectre rôde dans ma mémoire, est-ce toi, est-ce moi ? Non. C’est l’aliénation qui me guette et chante le refrain du chagrin pour m’attirer dans son cachot dont seul toi possède la clef.

L’absinthe est devenue acolyte. Des marbrures sont ancrées sous mes paupières et mon teint est safran. Je me consume. Les cicatrices de mon cœur n’en finissent de s’élargir. Je songe plus que jamais à ma fin. Je ne suis qu’un funambule qui

trébuche sur le fil de la vie et s’écrase sur la terre des affres. Le curare que je viens
d’absorber ruisselle dans mes veines. Ma vision s’assombrit et je ne pense plus.

Ton visage s’évanouit peu à peu dans l’immensité nocturne.

Je n’ai vécu que pour toi. Adieu.


GUILLAUME

2 commentaires:

Matthieu Fernandez a dit…

Mais alors on se dit sans talent aucun dans les mails ? Je ne crois pas !

Bonne continuation !

Anonyme a dit…

Kikou Guillaume, voila un coté de toi que je ne connaissais pas, j'ai adoré et surtout... faut pas t'arreter !!

Bonne suite

Dominique (la québécoise) ;-)