En habits de deuil, tête coupée, l'hiver frappe à ma porte. Timidement, sourdemment.
Ne veut pas déranger. Trop habituée à être mal reçue. Mais doit faire son taf. Je comprends. Entre.
Elle s'assied. Pose ses mains moisies sur la table. Un cafard court sous le lit. Rien de neuf, dit-elle, en portant un café, froid à ses lèvres. Toujours pas le jour. Oh, que je fais, triste. Mais un jour, ajoute-t-elle, silencieuse. Bon. Mais l'été te salue, tu sais. Elle t'apprécie. Ah.
Elle ne peut pas rester, a des visites par million en attente. Des personnes à soulager, d'autres à surprendre. C'est comme ça. Je sais.
Ma vieille amie me quitte, ses guenilles pendantes et ses épaules balançant de chaque côté d'une tête absente. Encore et toujours. Pour le moment.
Séb.
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