samedi 30 décembre 2006

"Mais quel regard profond, inoubliable..." écrivait Baudelaire

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Vois saltimbanque irréductible
Vois-tu
Tes voix traînées d’or
Ou de souffre crisser comme
Notes sans instrument
Branches sans arbre


Vois-tu saltimbanque ivre
Des autres
Vois-tu tes pas
Ne pas rester –
Ensevelis sous les aulnes glacés


Ta paume accrochée de soupirs
Chante la vie les vies la mort
Et pleure vers le ciel insoumis
Ses glorieuses défaites


Saltimbanque sans public
Imposteur sans victime
Solitaire sans multitude
Tes bras absolus boivent les cauchemars
Abandonnés
Et les recrachent pathétiques


Tes lèvres gutturales
Animal au ventre creux
Hurlent la nuit le jour
Susurrent le jour la nuit
Et toujours disparaissent en vol


Les ciels te recueillent t’assemblent
En un firmament inutile
Tu deviens étoile filante
Tu deviens machine à rêves
Matrice à peuples –
Saltimbanque éternel.


Séb.

1er décembre 2006, en cours.

1 commentaire:

Matthieu Fernandez a dit…

Très beau ! Vive les saltimbanques et la musique éternelle !

"Les ciels te recueillent t’assemblent" --> ne dit-on pas 'cieux' pour le pluriel de 'ciel' ?