Ecrit à la BU (je précise le contexte, ceci expliquant peut-être cela)
A la branche de l’ennui
Je vais me pendre avec ma solitude
Accrochée à la branche de l’ennui ;
Pendule au-dessus de la multitude,
Je saurai les jours, je saurai les nuits.
Dans ma tête enfin mourront ces refrains,
Frelons que la vie susurre à la plume.
Et l’arbre où déjà respire demain
Dispersera ces embruns que j’enfume.
Mais soudain l’ultime angoisse jaillit :
Ce bois rongé par tant d’heures stériles
Seulement tiendra-t-il ? Ou de l’air gris
Tomberai-je enragé loin de mes îles ?
Sur ce pavé serti d’or et de doutes,
Dans ma tête un orteil pose un veto.
Les autres ébahis brisent ma route. –
Si près ! Le feuillu s’enneige de mots.
Je vais me pendre avec ma solitude
Accrochée à la branche de l’ennui,
Quand la neige aura fui jusqu’aux Bermudes. –
Mais le Printemps aura vaincu la Nuit !
5 déc. 06, BU Lettres. Pour Belette.
Sébastien.
4 commentaires:
Il ne fallait pas me parler de suicide ce soir... Tant pis c'est fait... Petites soirées difficiles en ce moment, parcelles de vie de doutes, de remises en questions, de déchéances...
N'aurais-tu pas lu "En Attendant Godot" de Beckett ? Ton texte me fait pensé à ça ! Si c'est le cas bonne inspiration ! Sinon lis-le et nourris-toi en à volonté... condamné à vivre pour l'éternité...
Bravo !
Non, non... Je ne pensais pas à Beckett mais maintenant que tu me le dis, je ne sais plus !
Séb.
La fin est-elle inspirée de Mort Shuman? La "solitude" aux "Bermudes" non?
Heu... je me disais bien qu'il y avait une chanson qui évoquait les bermudes.
Non, bah il faut bien une rime et essayer defaire du sens. Les bermudes, c'est bien, ça rime et c'est loin (dans l'espace et donc dans le temps)
C'est tout.
Séb.
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