mardi 17 avril 2007

de ballades en ballades

Au début était le train.
Long boyau sans fin qui défiait la nuit finissante.
Comme le dit alors si joliment Emilien : "C'est magique, on entre dans la boîte à Nancy il fait nuit, et quand on en ressort à Paris, hop il fait jour."
Dans cette dernière assertion, toute analogie avec des nuits de débauche serait évidemment à l'insu du plein gré, comme dirait l'autre, de St Emilion, pardon St Emilien.












Une Belette dans le train. (Très bon titre de roman, non ??)

Entre celle qui tenta en vain de dormir, ceux qui firent style "Oué, oué, on bosse là, dûr même... un samedi dès 7h, eh oui Messieurs-Madames, on le veut notre semestre, nous, mine de rien !", celui qui lit L'Equipe qui présentait la Finale de la Coupe de la Ligue et autres réjouissances, et une Belette qui a ri, lu, écouté de la musique en attendant Paris, le voyage passa assez vite.


Arrivé sur le quai de la gare de l'Est, nous attribuâmes à un homme endormi à même le sol, et peut-être SDF sans que toutefois ce fut un fait établi, le reste d'une boîte de gâteaux. Oui, chez ANOTER, on est généreux. On distribue poèmes, orgasmes et gâteaux avec la même joie.


Le métro fut une grande première pour certains (on passa devant le Moulin Rouge) et le Musée de la Vie Romantique une déception pour tout le monde. Franchement... comment peut-on prétendre présenter le Romantisme dans un Musée sans évoquer Hugo ???

En fait de musée, ce fut une maison de deux étages, certes jolie mais sans ravissement particulier.

Au premier, nous eûmes droit au salon de George Sand de Nohant, reconstitué,














ainsi qu'à quelques bibelots de sa famille, quelques portraits, mais alors RIEN, NADA, DES CLOUS, PEAU DE ZOB, quant à sa vie littéraire. Aucune correpondance, aucun schéma, aucune esquisse, aucun projet, rien de rien...
Juste, sympa, une sculpture représentant la miss de Nohant :

Au deuxième étage, des oeuvres du bonhomme à qui appartenait la maison, un peintre de l'époque romantique : Ary Scheffer. Hollandais peignant. Mouais... On était quand même en droit d'attendre mieux !
Heureusement qu'il ne nous a pas fallu payer l'entrée, mais c'est une maigre consolation.
Avant de partir (laisse-moi te dire, désolé), Matthieu prit la pause dans une sorte de véranda avec fontaine et statue (bof bof, mais bon, ça collait avec le reste) :


Ensuite, dans le 16ème, deux cartons attirèrent l'attention de trois anotiens en vadrouille. Des livres à taquet !!!! De la République de Platon à la série SAS de Gérard de Villiers, il y avait à boire et à manger ! Hitchcock, mais aussi la trilogie de R. Sabatier, vraiment, on ne pouvait rêver meilleur accueil à Paris !
Les poches alourdies, nous firent toc toc chez Balzac. Cf sur : http://anoter54.blogspot.com/2007/04/chez-balzac-selon-sb.html

où nous découvrirent la salle des personnages (superbe idée !!), la canne mythique du grand bonhomme, son bureau et sa fameuse cafetière avec ses initiales qui ne le quittait pas lors de ses 12 à 15 heures de séance d'écriture quotidienne :










ANOTER, comme toute créature organique, eut alors faim. On songea dévorer quelques livres mais nos estomac exigèrent d'accueillir des nourritures plus concrètes. Bon. On leur céda dans un parc du 16ème, certi de gosses de riches qui tiraient un pauvre chat en laisse et donnant sur la Tour du cher Gus.
Emilien émit l'idée de la "prendre" et lança une attaque... purement verbale !


La pluie, quant à elle nous attaqua alors vraiment ! On mata sous la jupe de la dame de fer dont on distingue le crâne derrière le fou-furieux au-dessus de ces lignes et les chaires bien conservées sous celles-ci ! (Ok, Emilien, je réciterai 3 Notre Père pour cette insulte purement gratuite ! ) Et rien à voir avec un quelconque attrait sexuel pour Margaret Thatcher !On gagna alors le Père Lachaise et de Musset à Montand, en passant par Ticky Holgado, on découvrit toutes ces tombes de glorieux ancêtres, ou illustres inconnus, et nous réussirent même à nous perdre en cherchant le dernier lopin de terre de Jim Morrison ! Edith Piaf, sans doute relativement au film sorti il y a quelques semaines, semblait recevoir beaucoup de visites.
Eluard ainsi que les monuments rendant hommage aux victimes de la Shoah reçurent notre visite.







La tombe de Musset : Un des rares Dieus absolus de la poésie (avec Eluard, tout de même et parfois Baudelaire et Rimbaud) selon moi.







Celle de Ticky Holgado, qui, sur son lit de mort, a enregistré une vidéo pour dissuader les jeunes de commencer à fumer ! Respect, l'artiste !








Si quelqu'un peut m'expliquer pourquoi les femmes refusent d'embrasser un vivant comme moi et embrassent un mort comme lui... je suis preneur !! Tombe d'Oscar Wilde, bien sûr.







Auschwitz...







Eluard, "la courbe de tes yeux..." ah si seulement Elle savait à quel point !





et Piaf !

Exténués, certains d'entres nous rentrèrent directement après cette visite et d'autres, téméraires, décidèrent d'aller boire un verre.
La suite, les événements de dimanche, une prochaine fois ! Moi aussi, depuis le temps, je suis vanné ! (désolé pour les fautes, je ne me relirai pas ce soir).
Séb.

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