Tu vois ce soir ma vie
C’est un Everest sans neige
Ça n’a aucun sens
Pourtant c’est là
Une masse triste sans forme
Et qui vogue et qui va et qui coule
Un iceberg sans glace
Le sel est absent
La vapeur dérape
Piste sans danseurs
Alors je t’appelle
Pas un taxi mon coquelicot
Je te chante à remue tête
Je te souffle à tue méninges
Tu passes et résistes
Comme une amante repue
Qui lasse oblitère un baiser
Je t’imagine cantatrice des âmes
Perdues alanguies sous les mers
Et tout en moi fredonne ou frelate
Tu vois ce soir langsam
Je t’ai cherchée
Un peu partout dans ce ciel de briques
Et les bocks en mitaines soupiraient
Un nuage annonçait ta venue
Irréductible et imminente
Je le soufflais rebelle
Et tes jambes me boassaient
Ou je me détournais du zinc
Aquoibonniste
Quand tout autour dansait et riait
Tous avaient leur neige
L’écume aux lèvres d’épines
Le front large
Et leurs bras t’assemblaient
Je me suis levé
Eunuque sans troupeau
Et je t’ai dessinée
Dans cette tête sans flambeaux
3 février 2007, en sortant de boîte. 5h38.
Séb.
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